Toulouse

~~~~Toulouse FC~~~~

Retour en images sur la courte histoire de Toulouse en coupe d'Europe, marquée par des soirées inoubliables contre Naples et le Spartak Moscou.

Le Toulouse FC entamera, mercredi contre Liverpool, la quatrième campagne européenne de son histoire, la première en C1. Maigrelette, cette expérience se résume à un tour de Coupe de l'UEFA en 1966-1967 (échec contre les Roumains de Pitesti), et deux tours, toujours de C3, en 1986-1987 et 1987-1988. Malgré ce bilan modeste, le TFC a réalisé une performance restée dans les annales lorsque, le 17 septembre et le 1er octobre 1986, il a éliminé le Naples d'un certain Diego Maradona, tout frais champion du monde, star du SS Napoli depuis 1984.

Les Toulousains défendent leur peau dans le volcan explosif de San Paolo (85.000 personnes). Le TFC joue sans complexe en première période mais finit par plier à la 55e minute malgré un Tarantini impeccable. Bagni déborde côté droit et contre pour Larnevale, qui marque de la tête. Préposé au marquage individuel de Maradona, Tihy empêche l'Argentin de s'exprimer.

Battu à l'aller, Toulouse n'a qu'un but à remonter au Stadium, poussé par 35.000 spectateurs. Toulouse revient à égalité sans tarder avec un but de Yannick Stopyra dès la 15e minute. Au départ de l'action, une bonne récupération de Durand et un centre de Marcico pour Passi, contré. Stopyra traîne et expédie le ballon sous la barre.

Yannick Stopyra, attaquant de pointe du TFC, est alors le porte-drapeau d'une équipe en pleine ascension. Quelques semaines plus tôt, il s'était imposé comme le buteur de la France à la Coupe du monde mexicaine, marquant notamment en huitième de finale contre l'Italie (2-0) et inscrivant son tir au but sans trembler contre le Brésil. Bientôt, il y aura d'autres internationaux toulousains.

Toulouse manque de saisir sa chance pendant le temps réglementaire puis la prolongation, malgré quelques occasions franches. Il faut se départager aux tirs au but. Stopyra manque le premier. Dans la foulée, Giordano, Marcico, Ferriaro, Durand, Renica, Marx marquent. En stoppant le tir de Bagni, Bergeroo remet les deux équipes à égalité (3-3). Puis Marcico marque pour Toulouse (4-3). Maradona s'élance sans le moindre droit à l'erreur. Bergeroo n'a pas le temps de plonger, mais le tir de l'Argentin s'écrase sur son poteau droit. Toulouse se qualifie dans un Stadium en furie.

Pour le gardien Philippe Bergeroo et le milieu Jean-Philippe Durand (futur vainqueur de la Ligue des champions avec Marseille), c'est une soirée exceptionnelle. Le foot envoie du monde place du Capitole. La Ville rose ne reverra pas ça jusqu'à la victoire contre Bordeaux en mai 2007 (3-1), synonyme de troisième place. Dans le 4-4-2 de Jacques Santini, Durand a un role prépondérant à la récupération, avec un ''gamin'' de 21 ans, Pascal Despeyroux. Ils deviendront tous les deux internationaux.

Au deuxième tour, Toulouse affronte le Spartak Moscou, représentant d'un football soviétique alors au sommet, quelques mois après le spectaculaire succès du Dynamo Kiev en Coupe des coupes. Ce match, remporté 3-1, reste le grand chef d'oeuvre de Gérald Passi, 22 ans, recruté un an plus tôt à Montpellier (D2). Ce meneur de poche réalise un triplé hors du commun, «maradonesque», écrit L'Equipe. Toulouse, en première période, souffre énormément face au jeu de passes millimétré de Moscou. Bergeroo sauve la baraque. Puis, à la 43e, recevant un drôle de corner de Bellus aux 18 mètres, Passi réalise un contrôle-reprise de volée exceptionnel, qui modifie le cours de la rencontre et de sa carrière.

Toulouse - Spartak Moscou, c'est aussi le duel entre deux excellents gardiens, ici photographiés en marge du match retour, remporté 5-1 par Moscou dans l'immensité glaciale du stade Lénine. Dassaev, alors, est considéré comme le meilleur gardien du monde, devant des références telles que Pfaff, Schumacher ou Bats. Les deux hommes s'étaient croisés lors de la Coupe du monde, où Bergeroo était le numéro trois français. Contrairement à l'aller, le gardien du TFC sombre avec son équipe au match retour.

Toulouse fait la démonstration d'un grand manque de maturité à ce niveau et d'une nervosité qui précipite son échec. Pourtant, tout commence comme dans un rêve avec l'ouverture du score de Durand (6e). Mais Toulouse sombre alors dans un attentisme qui ne lui réussit guère, et le Spartak, qui mène 2-1 dès la 18e minute, finit par empiler les buts comme des perles. A la 79e minute, Bellus et Khidiatouline (un futur Toulousain...) sont expulsés par M. D'Elia. C'est la fin d'une aventure pour une équipe placée un peu tôt sous le feu des projecteurs, alors comparée aux Verts ! «Une énormité», pestera Bergeroo.

L'un des éléments qui favorisent la comparaison avec les Verts des années 70 est la présence, sur le banc toulousain, de Jacques Santini, jeune entraîneur de 34 ans, ancien capitaine de l'AS Saint-Etienne, l'homme qui toucha les poteaux carrés en 1976 à Glasgow. Celui qui deviendra le premier entraîneur de Lyon en Ligue des champions (2000) et sélectionneur national (2002-2004) met à l'épreuve des méthodes directement influencées par Robert Herbin, qu'il décrit comme «la représentation de ce qu'il y a de meilleur et de plus fort dans l'esprit stéphanois». Bientôt, Santini obtient d'ailleurs le renfort d'un ancien Vert de la grande époque, Dominique Rocheteau.

Après une troisième place en D1 en 1987, Toulouse obtient à nouveau le droit de disputer la Coupe de l'UEFA. Le club des Violets efface le traumatisme de Moscou en battant largement les Grecs de Panionios (5-1) au match aller, sur des buts de Passi, Stopyra, Rocheteau et un doublé de Marcico (photo). «Un véritable festival offensif devant un public béat d'extase» écrit L'Equipe.

Au match retour à Athènes, Rocheteau inscrit l'unique but du match (1-0), à la 57e minute, après une double tentative de Tarantini et Despeyroux. Le match est d'une qualité «médiocre», écrit L'Equipe, mais Jacques Santini précise que l'équipe n'est là «ni pour plaire ni pour y mettre la manière, mais pour se qualifier.» Il aura bientôt d'autres soucis...

Pour le 2e tour, contre le Bayer Leverkusen, Toulouse subit une véritable hécatombe, perdant sur blessures ses meilleurs joueurs sur le plan technique. Ainsi Durand, Passi, Marcico, Bellus ou encore Casini sont indisponibles, précipitant les titularisations des bébés du centre de formation Mickaël Debève (16 ans) et Michel Pavon (pas encore 19 ans). A l'aller, Toulouse réalise une performance pleine de bonne volonté (Pavon et Ruty à l'image) pour obtenir un nul à domicile (1-1). La défaite est courte au retour (0-1). Elle est rageante sur le coup. Elle le sera encore plus en mai 1988, quand le Bayer Leverkusen brandira le trophée.

C'est la dernière image du Toulouse FC en coupe d'Europe. Debout de gauche à droite : Benoît Tihy, Pascal Despeyroux, Mickaël Debève, Jean-Luc Ruty, Alberto Tarantini, Philippe Bergeroo. Assis : Michel Pavon, Dominique Rocheteau, Jacky Paillard, Yannick Stopyra et Patrice Lestage. Elle a exactement vingt ans.

Après deux descentes en L2 (1994, 1999), une relégation en National (2001) et quelques humiliations en Coupe, Toulouse retrouve en 2007, par le biais d'une troisième place en Championnat, un billet européen, pour la plus prestigieuse des compétitions cette fois. Au printemps dernier, Pascal Despeyroux nous avait confié que les deux équipes, selon ses observations, se ressemblaient : «Il y a l'influence d'un grand ancien, Bergeroo comme Arribagé, un attaquant plein de vivacité, Elmander et Stopyra, un côté sud-américain, avec Paulo Cesar et Fabinho qui répondent à Marcico et Tarantini, cinq ou six jeunes qui ont tout à gagner, des joueurs de clubs, dont j'étais, trois ou quatre vrais talents et un entraîneur à poigne. Le Stadium revit.»

n'hésitez pas a réagir

Joueur de national Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 13/08/2007

je trouve que c'etait une bonne equipe avant quand meme par ce que si j'ai bien compris ils ont joué contre l'équipe a maradonna et je crois qu'ils ont gagné donc voila . Et aussi j'aime beaucoup comment tu fais les journaux de ton club ou par exemple celui la franchement tu devrais etre le journaliste du forum Wink

magnfique ce que tu as fait chapeau

Joueur de ligue 2 Nombre de messages : 837 Date d'inscription : 26/07/2007

c'est du copier/coller :P

liverpool va les batre c sur

Et de 1

» toulouse
» Toulouse
» toulouse / liverpool
» TOULOUSE / CSK SOFIA
» TOULOUSE / EDIMBOURG